mercredi 31 décembre 2008


Carnon Plage vu du large (4km)

mardi 30 décembre 2008

Décembre

Un ciel si bas que je pourrais touché
Noires, grises, anthracites les nuées,
Aux couleurs de plombs fondus, coulés,
Pleurent sur la plaine, larmes mouillées
En long fils cristallins, diamants glacés
Cinglants, par le vent de décembre poussé
Sur le sol, les toits et les maisons alignées
Griffées, giflées par les éléments déchaînés.
Je vois de ma fenêtre le chemin ruisselé
Comme un torrent, que remonte un berger
Abrité d’un chapeau et d’un manteau huilé
Il viens de nourrir son troupeau et soigné
Les agneaux, les brebis, les mères apeurées
Par le vent hurlant comme loup dans les volets
Plainte lugubre, d’animaux faméliques affamés
Les arbres nus, semblent noirs sous l’ondée
Ils pointent vers le ciel leurs branches dénudées
Comme des mains de dévotes en train de prier
Implorant des forces occulte pour faire arrêter
Ce maudit temps d’hiver où tout semble figer
Le vent molli, la pluie rageuse, froide a cessé
Dans le noir des nuages, du bleue, une trouée
Bienfaisante, espoir vite déçut, déjà reboucher
Suivie d’une autre au sud, plus large allumée
Rayons tièdes, de décembre au soleil retrouvé
Le sol, les toits, les arbres, les maisons alignées
Laissent les perles de pluies lentement sécher
Un halo fumeux, humide enveloppe les prés
Je vois au détour du chemin ce brave berger
Partir à grand pas vers la bergerie, retrouver
Son bétail rassurer, force la porte vers le pré
Une étoile au ciel d’encre vient s’accrocher
Une étoile d’espoir en ces temps tourmentés
Brille ce soir de Noël, de milles éclats dorés.
Jacky ANTOINE Émissole
30 décembre 2008