jeudi 8 janvier 2009

LE TEMPS


LE TEMPS
J’ai mal dormi, malgré une pile de couvertures et une bonne couette, le froid n’en finissait pas de me réveiller si tôt endormi. Au point que j’ai dû allumer le chauffage dans ma chambre. Cela ne m’était pas arrivé depuis fort longtemps. Je ne suis pas du genre frileux, mais là, j’avais l’impression que ce froid humide me pénétrait jusque aux os. Ma chambre ressemblait à un sas de chambre frigorifique, comme celle que l’on rencontre sur les marchés de gros. Et puis cette sensation bizarre à chaque foi que j’ouvrais les yeux, que le jour perçait déjà au travers des persiennes Un coup d’œil vers le réveil, il affiche, deux heures du matin, ce qui ne fait qu’ajouter a mon malaise et mon insomnie du au froid, l’impression d’avoir pris un coup de vieux, dans l’affaire d’une trop blanche nuit ou d’une nuit trop blanche. Je tiens à vous dire que je ne bois que de l’eau. Je tenais à le préciser, pour les septiques qui commence a ricané et à émettre je ne sais quelles suspicions a propos d’un éventuel état alcoolique, ou supposer tel. Le chauffage bienfaisant, ayant rétabli l’équilibre thermique dans ma chambre, je n’ais pas tardé a retrouver les délices des bras de Morphée, non sans avoir jeter un dernier regard vers les volets, vers cette nuit qui ne venait pas. Neuf heures, je me réveille, où plutôt, le silence assourdissant de cette matinée déjà bien avance me tire de ce lit enfin réchauffé. Et toujours ce jour, le même que cette nuit, qui dans ma courte nuit, ne nous a jamais quitté. Je passe un vêtement chaud, et j’ouvre grand les volets, et là, surprise, dans ce silence immaculé, duveteux, les grand pins parasols sur le parc, les étangs, les bordures, les bateaux, la terre, la campagne, le village à flanc de coteau aux maisons blanches, don les cheminées fument comme de vieux sapeurs, sont parés d’un manteau blanc éblouissant qu’aucun pas ni trace n’est encore venu souillé. Quelques flocons virevoltent, encore dans ce matin sans vent, calme, gracieux léger comme les ballerines d’un ballet féerique exécutant un pas de danse imaginaire, improviser, sur la musique du silence issue des élément apaisés, conduite par un chef d’orchestre bienveillant. Et là, je retrouve mes yeux d’enfant, pour peu j’irais me roulé et m’enveloppé dans ce blanc manteau comme je le fis jadis, dans ma plus tendre enfance et puis, et puis… ! Faire une bataille de boules de neiges avec mes frères et sœurs, sentir encore le froid humide, mordant de la boule que je façonne dans mes mains nues rougie, glacés et qui se brise avant d’avoir atteins son but. Que de souvenirs d’un coup affluent vers ma mémoire à la vue de ce simple manteau blanc, les galoches cloutées pour ne pas abîmer les semelles en bois, mais qui nous permettez de grandes glissades sur les sols lisse, les pantalons court et les chaussettes en laine jusqu’au genoux, la chaude pèlerine bleu sur mes épaules, le grand cache nez de laine autour de mon cou. Le poêle ronflant au fond de la classe où il faisait bon d’être dernier pour avoir la charge de l’entretenir et le recharger régulièrement. Les soirées de veillé, assis serrer contre mes frères et sœurs devant le fourneau au pied de notre mère, qui nous parler de son temps, nous conté une histoire, quand ce n’était de nous aider a faire nos devoirs, avant de rejoindre nos lits où nous attendez une bouillotte bien chaude. J’ai fermé la fenêtre des souvenirs, avec un peu de nostalgie il est vrai mais toujours dans mon temps que j’adore malgré tous les problèmes actuels, sans qui nos enfants et nos petits enfants, à l’age qui est le mien n’auraient rien a raconté à leurs propres enfants.
Jacky ANTOINE Émissole